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Crédits photos : Wrestling Canada / Comité olympique canadien / La Presse / Radio-Canada / TVA Sports / Journal de Montréal

Détails personnels

Sport : Lutte
Jeux olympiques : Rio 2016
Ville natale : Montréal, Québec

Q. Quel est ton meilleur moment aux Jeux olympiques ?
R. « Il y a eu de nombreux moments où je me suis simplement demandée « Est-ce réel ? » C’était mon rêve depuis si longtemps de participer aux Jeux olympiques, j’avais presque l’impression que j’étais dans un rêve. Je me suis sentie de cette façon lors de la cérémonie d’ouverture. Mes meilleurs souvenirs aux Jeux Olympiques sont à Buzios; une petite station balnéaire à deux heures de route de Rio. C’est à cet endroit que mon équipe et moi avons eu notre camp d’entraînement. La lutte était au programme uniquement à la toute fin des Jeux. Les séances d’entraînement étaient courtes mais intenses. Je me rappelle que nous avons eu de nombreux soupers d’équipe et la nourriture était excellente. Plusieurs beaux moments de complicité avec les membres de mon équipe! »

Q. As-tu des anecdotes des Jeux olympiques à nous raconter ?
R. « Un fait intéressant est que j’ai eu l’opportunité de rencontrer Clara Hughes à Rio. Je venais tout juste de terminer de lire son livre et je l’ai rencontré juste après ma compétition. Son livre était très motivant et inspirant pour moi, donc c’était vraiment génial de la pouvoir la rencontrer et d’obtenir une dédicace. »

Q. Avais-tu un rituel avant un combat ?
R. « Je n’avais pas beaucoup de structure dans mon plan d’entraînement pré-compétition avant 2014. J’écoutais davantage mes besoins immédiats pour me sentir bien et j’espérais en quelque sorte que mon entraînement porterait fruit. En 2014, j’ai travaillé avec B2Ten et nous avons pu remarquer un certain degré d’incohérence lors de mes performances d’un premier match. Ce n’était pas la différence entre gagner ou perdre, mais j’avais clairement besoin d’un petit coup de pouce pour pouvoir lutter de façon optimale. Ainsi, pendant les 2 années qui ont précédé les Jeux Olympiques de Rio, j’ai perfectionné ma routine pré-compétition. Cela comprenait les 2-3 semaines précédant une compétition en termes d’affilage et de travail mental, ainsi que le moment tout juste avant de lutter, comme la perte de poids, l’heure/le type de repas, la temps de sommeil, la période de temps libre, la durée d’écoute de musique/(les listes de lectures sont primordiales!), et surtout, quand devrais-je devrais lire ma feuille de match et quels types d’information dois-je connaître de mes adversaires pour bien me préparer. J’ai même développé une routine d’échauffement et de récupération avant la compétition. C’est devenu un peu comme une religion pour moi. Cette routine m’a également permis de bien me préparer adéquatement pour mon premier match à Rio. »

Q. Avais-tu des superstitions ?
R. « Je n’ai plus vraiment de superstitions aujourd’hui, mais quand je luttais au secondaire, j’avais trois chansons sur mon ipod que je  »devais » absolument écouter avant chaque combat dans un ordre particulier. Les combats de lutte sont cependant un peu imprévisibles au niveau de la durée. Tu connais ton numéro de combat, mais il est possible de prédire combien de temps les combats précédant le tien vont durer. Par exemple, s’il y a trois combats, cela peut prendre entre 1 et 20 minutes avant que ce soit ton tour. Cela m’a causé beaucoup de stress parce que je devais m’assurer d’avoir écouté mes 3 chansons préalablement à chaque combat (ridicule!) [Rires]. Plus tard dans ma carrière, les seules « superstitions » que j’ai eues étaient davantage au niveau psychologique. Par exemple, je n’aimais pas connaître les résultats passés de mes adversaires, je voulais seulement connaître leur style de jeu et ce que je devais faire pour les battre, sinon ça venait jouer dans ma tête avant même que le combat commence. »

Q. Aavais-tu un accessoire fétiche lors des compétitions ?
R. « Pas vraiment, mais j’avais une paire de chaussures de lutte et des genouillères préférées. Ils n’étaient pas vraiment si spéciales cependant. » [Rires]

Q. Combien d’heures de sommeil avais-tu besoin avant une compétition ?
R. « Dormir a toujours été un défi pour moi lors des compétitions. Au quotidien, j’ai besoin de 9 à 10 heures de sommeil pour être fonctionnel, ce qui est bien plus que la moyenne des gens. Avant les compétitions, j’étais toujours nerveuse, ce qui réduisait le temps et la qualité de mon sommeil (5-6 heures). J’ai cependant réalisé qu’au fil du temps et lorsque je suivais bien mon plan préparatoire aux compétitions, mon corps s’adaptait mieux au stress, ce qui facilitait mon sommeil. J’ai quant même très bien dormi avant mon combat à Rio, soit environ 8 heures. »

Q. Que mangais-tu avant et après une compétition ?
R. « Tout comme le sommeil, manger était aussi un défi pour moi en raison de la nervosité. Il était évidemment important de manger après la pesée pour faire le plein d’énergie de la perte de poids et surtout me réhydrater, en plus de m’assurer d’ingérer un apport important de glucides et de protéines dans mes collations et mon repas après la pesée. Le jour de la compétition, j’essayais simplement de manger à plusieurs reprises des collations faciles à digérer comme des bananes, des craquelins, de la compote de pommes, etc. »

Q. Comment réagissais-tu à la victoire et la défaite ?
R. « J’ai trouvé au fil du temps que la meilleure stratégie était de me demander si j’avais tout donné. Si j’avais tout donné, j’étais satisfaite du résultat. Si ce n’était pas le cas, je m’efforcerais de trouver le pourquoi et ce que je pouvais faire pour m’améliorer. Malgré ma défaite lors du combat pour la médaille de bronze par seulement 1 point à Rio, j’ai dû utiliser cette stratégie pour ne pas m’écrouler. J’avais vraiment tout donné (je pouvais à peine bouger le lendemain), donc je sais que je n’aurais rien pu faire de plus. Je suis satisfaite de ma performance à Rio. Mais ce ne fut pas facile d’arriver là. Dans le passé, je n’ai jamais célébré les victoires et j’ai trop analysé, m’attardais et me continuais de travailler ardument pour améliorer chaque petite erreur. Cela était en partie dû à l’environnement d’entraînement dans lequel j’étais avant 2012, mais plus tard dans ma carrière, j’ai appris à comprendre que le parcours était plus important que le résultat. Donc, en 2015, j’ai organisé une grande fête pour ma victoire aux Jeux panaméricains. Toutefois en 2015, j’ai perdu mon premier combat aux Championnats du monde ce qui a immédiatement mis fin à ma participation à la compétition . J’ai pleuré pendant plusieurs jours mais j’ai dû rapidement me ressaisir puisque les qualifications pour les Jeux Olympiques de Rio approchaient. Je ne sais pas si j’aurais pu me rétablir psychologiquement aussi rapidement avec mon état d’esprit de 2012. »