(De gauche à droite: François Bieuzen, Félix Croteau, Roger Archambault, Mathieu Charbonneau, Geneviève Houle, Josiane Roberge, Suzanne Leclerc, Véronique Boudreault, Evelyne Telmosse, Catherine Naulleau, Nicolas Bourrel, Jonathan Lasnier, Lara Pomerleau-Fontaine, Mickey Moroz et Thomas Romeas.)
SOMMET SPIN 2023 : L’OCCASION DE DEVENIR UN RÉSEAU ENCORE PLUS FORT
Une fois de plus, le Sommet SPIN aura permis à plusieurs expert·e·s de l’INS Québec de partager leurs connaissances et de rencontrer bon nombre de professionnel·le·s des sciences appliquées du sport, de la médecine du sport et de l’innovation, provenant de partout au pays.
Une quinzaine d’expert·e·s et collaborateurs de l’INS Québec ont pris part à ce grand rendez-vous annuel qui a eu lieu en décembre dernier, à Halifax.
Chaque année, le Sommet du SPort et de l’INnovation (SPIN) représente une belle occasion de réseauter et de partager les plus récentes pratiques en sciences et médecine appliquées au sport.
« Pour le réseautage pancanadien, c’est toujours un succès ! C’est le moment idéal de reconnecter avec des experts du même environnement, qui partagent les mêmes responsabilités et objectifs de performance », a commenté François Bieuzen, directeur des Sciences du sport de l’INS Québec, soulignant au passage le leadership mis de l’avant par l’Institut tout au long du congrès. De quoi rendre fière l’ensemble de l’organisation!
Différentes rencontres et présentations ont ouvert la discussion sur des sujets touchant de multiples domaines d’expertise, comme la préparation physique et la physiologie, la biomécanique, la psychologie ou la médecine. Il a bien sûr aussi été question de la préparation des Jeux de Paris 2024.
(De gauche à droite: Evelyne Telmosse, Josiane Roberge, Mickey Moroz, Nicolas Bourrel, Félix Croteau,
Suzanne Leclerc, Thomas Romeas, Geneviève Houle et François Bieuzen.)
Sciences du sports Canada, une initiative d’À nous le podium, s’est également retrouvée au cœur des discussions. L’objectif étant de certifier les professions en sciences et médecine du sport au Canada en plus d’accentuer les opportunités de collaboration. Les experts de l’INS Québec sont des membres accrédités de ce réseau.
Durant le Sommet, la contribution scientifique de l’INS Québec a notamment porté sur le suivi médical du retour au jeu après une blessure, l’utilisation de capteurs embarqués pour faciliter les mesures de performance en sports aquatiques et en boxe, ou encore sur l’intelligence artificielle et la réalité virtuelle pour l’analyse de performance et l’entraînement.
« Nos présentations nous ont permis de nous distinguer par nos innovations récentes dans les différents domaines de l’ingénierie. Nous avons aussi pu montrer que nos recherches en prévention et en médecine du sport s’accentuent, qu’elles apportent des informations utiles dans nos pratiques cliniques ainsi que pour l’avancement des connaissances scientifiques », explique Thomas Romeas, chef du volet « Recherche et innovation ».
L’INS Québec tient à remercier ses collègues de Halifax pour l’accueil et pour avoir fait de ce 18e Sommet SPIN, un véritable succès !
Un résumé des études des expert·e·s de l’INS Québec
Titre : Relation entre le moment de force et le taux de développement de force : Implications pour les évaluations de retour au jeu
Auteurs et autrice : CROTEAU, F., BRIAND, J., ROBERGE, J.
Institut national du sport du Québec
Cette étude a noté une forte corrélation entre le moment de force et le taux de développement de force dans un groupe de 202 athlètes. Les résultats préliminaires suggèrent qu’il pourrait y avoir un lien entre un taux de développement de force inférieur à la moyenne et des antécédents de blessures. Le taux de développement de force serait un meilleur indicateur que le moment de force pour indiquer une force altérée et une préparation insuffisante pour le retour au jeu à la suite d’une blessure.
Titre : Accélérer la récupération après une commotion cérébrale chez les athlètes d’élite : le pouvoir de la prévention secondaire multidisciplinaire
Auteurs et autrice : CROTEAU, F., ROMEAS, T., LECLERC, S.
Institut national du sport du Québec
Cette étude, impliquant 161 athlètes provenant de 28 sports différents, démontre que les athlètes d’élite ont besoin de plus longues périodes de récupération que les durées rapportées par le passé pour un retour à la performance. De plus, les athlètes ayant eu un accès illimité à des soins hâtifs et multidisciplinaires ont repris la compétition significativement plus rapidement. Ils ont également consulté un plus grand nombre d’expert·e·s durant leur récupération.
Titre : Animation d’une base de données des vidéos sportives en utilisant l’apprentissage profond
Auteurs : FEIZ, H., LABBÉ, D., ROMEAS, T., CHARBONNEAU, M., FAUBERT, J., ANDREWS, S.
École de de technologie supérieure, Institut national du sport du Québec, École d’optométrie de l’Université de Montréal
Ce projet avait pour objectif de développer une nouvelle méthode d’analyse des mouvements en boxe à l’aide de la vision numérique et l’apprentissage profond. Quatre caméras ont permis de filmer douze athlètes en action, pendant 30 combats d’entraînement, pour une durée totale d’enregistrement de 90 minutes. Le traitement de ces vidéos par un algorithme d’apprentissage profond a mené à la création d’une base de données de mouvements en trois dimensions sans artefact, ce qui pourrait contribuer à l’automatisation de l’analyse de performance en boxe ainsi que profiter à la création d’un simulateur d’entraînement.
Titre : Quantification des caractéristiques des coups de poing durant les entraînements en boxe – Données préliminaires
Auteurs et autrice : CHARBONNEAU, M., CHARBONNEAU, Y., AUCLAIR, V.
Institut national du sport du Québec, Département des sciences de l’activité physique à l’UQAM, Boxing Canada
Les boxeurs effectuent différents types de coups à l’entraînement et cette étude visait à quantifier leurs caractéristiques à l’aide de capteurs embarqués et le niveau d’entraînement des athlètes afin de déterminer comment les séances d’entraînement, avec un·e entraîneur·e ou un sac, peuvent être comparées aux séances de situations de combat. Six athlètes de l’équipe nationale ont été suivi·e·s dans le cadre de cette étude, où la vélocité et l’intensité des coups étaient plus élevées lors des entraînements avec un·e partenaire muni·e de coussins. Moins de coups étaient généralement portés en situation de combat que dans les autres types de séances. Ces données permettront notamment aux entraîneur·e·s de mieux évaluer le rendement des entraînements pour leurs athlètes.
Titre : L’irrégularité des mouvements et les changements complexes chez les nageurs paralympiques qui complètent un test aérobique adapté
Auteurs et autrice : SLOPECKI, M., CHARBONNEAU, M., LAVALLIÈRE, J-M., CLÉMENT, J., N. CÔTÉ, J.
Department of Kinesiology and Physical Education, McGill University, Institut national du sport du Québec, Swimming Natation Canada, École de technologie supérieure de Montréal
Cette étude a évalué la fluctuation des mouvements de six athlètes en paranatation en action dans l’eau à l’aide d’un capteur embarqué. Les mouvements sont devenus plus complexes et irréguliers au fil de l’exercice séparé en différentes étapes de vitesse, en raison de la fatigue ou de l’accélération effectuée pour atteindre le temps visé. L’étude offre ainsi plus d’informations sur la manière dont la fatigue peut influencer les mouvements et la technique des athlètes.
