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Des capteurs sur les paranageurs en compétition : Une première au Canada

22 janvier 2024
(Photo: Matthew Slopecki, stagiaire de l’INS Québec, Ariana Hunsicker, Clémence Paré et Mathieu Charbonneau.)

DES CAPTEURS SUR LES PARANAGEURS EN COMPÉTITION:
UNE PREMIÈRE AU CANADA

L’INS Québec a une fois de plus fait preuve d’innovation à la fin du mois de novembre avec une nouveauté. Pour la toute première fois au Canada, des paranageurs ont eu l’occasion de porter des capteurs inertiels sur eux en compétition afin d’avoir accès à une tonne de données statistiques. L’événement s’est déroulé lors de la Coupe du Québec de paranatation au Complexe sportif Claude-Robillard.

Clémence Paré, Ariana Hunsicker et Tess Routliffe se sont prêtées à l’exercice qui a énormément réjoui Simon Deguire, physiologiste de l’exercice, et Mathieu Charbonneau, biomécanicien du sport.

« C’est une idée qu’on a depuis un certain moment. On avait déjà accès aux capteurs à l’entraînement, mais de pouvoir l’utiliser en compétition, c’est vraiment super ! On est extrêmement heureux des résultats et on va continuer à travailler très fort pour poursuivre son utilisation », a d’abord lancé Simon Deguire.

« C’est en mars dernier que la fédération internationale a permis le port des capteurs lors des compétitions. On a vu ça comme une énorme occasion parce que nous, à l’INS Québec, ça fait une dizaine d’années qu’on développe cette technologie dans le but de l’utiliser en compétition. Ça allait de soi de nous lancer dans l’aventure avec nos projets de recherche en paranatation », a ajouté Mathieu Charbonneau.

Image d'un nageur portant le capteur dans le bas du dos.
Image illustrant la position du capteur sur les nageurs.

Porter ces capteurs en compétition offre un éventail incroyable de possibilité aux scientifiques en vue de l’analyse de données statistiques. On peut maintenant y voir, entre autres, les différences précises entre les performances d’un athlète entre un entraînement et une compétition.

« On a accès à tellement d’information comme la fréquence des coups de bras, la vélocité et l’accélération. Il y a parfois un écart entre ce qui se passe à l’entraînement et en compétition. Ça peut tellement être précis et ça va faciliter la vie de bien des athlètes et des entraîneurs », a poursuivi Simon Deguire.

« Le capteur mesure les accélérations et les rotations selon les trois axes. On peut recevoir 100 données par seconde lors de la course, ce qui nous offre un beau profil de notre nageur en temps réel », a renchéri Mathieu Charbonneau.

Graphique avec des exemples de courbes qu'on peut récolter avec le capteur.
Exemple de données que les scientifiques peuvent récolter avec le capteur.

Le projet a été extrêmement bien accueilli par les athlètes qui ont porté les capteurs lors de la Coupe du Québec. Mathieu Charbonneau est d’avis que plusieurs voudront répéter l’expérience dans un futur rapproché.

« C’est vraiment révolutionnaire pour les athlètes. On dépasse les limites de chronomètres et des analyses vidéo. On peut voir, par exemple, qu’au 23e coup de bras, l’athlète commence à se fatiguer. Ça permet de voir comment l’athlète réagit en compétition et d’apporter des correctifs précis à l’entraînement. On peut faciliter le choix de technique grâce aux données, sans nécessairement y aller d’essais-erreurs avec un athlète. »

Si ces capteurs ne sont pas encore acceptés dans les compétitions internationales de paranatation, Simon Deguire et Mathieu Charbonneau peuvent compter sur l’appui des fédérations provinciale et nationale pour aller de l’avant avec cette innovation.

« C’est un outil qui gagne énormément à être connu. Il y a toujours de l’avancement et c’est ce qui est passionnant. La Fédération de natation du Québec et le comité organisateur de la Coupe du Québec nous ont aidés et nous ont laissé une belle liberté pour l’utilisation des capteurs lors de la compétition. Ce n’est que le début et il y aura certainement une suite très bientôt », a conclu Deguire.