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Crédits photos : Photos courtoisie de Gabrielle Ostiguy / INS Québec

Parcours professionnel

Profession : Médecin
Jeux olympiques : Beijing 2022
Sport attitré : Patinage de vitesse – Courte piste

Q. Est-ce qu’il y a un moment dans ta vie où tu t’es dit que tu voulais travailler avec les athlètes de haut niveau ou qui se rendraient aux Jeux olympiques?
R.
« J’ai toujours été fascinée par les Jeux olympiques. Mes parents sont sportifs et le sport a toujours fait partie de ma vie. Je me rappelle regarder les Jeux en famille quand j’étais jeune, c’était un événement ! J’étais impressionnée de voir tout ce qu’un être humain peut faire et je voulais comprendre comment c’était possible de pousser aussi loin la « machine humaine ». Je savais que je voulais participer à cela un jour, sans trop savoir comment exactement. Ces moments-là ont assurément éveillé ma curiosité pour le sport de haut niveau et mon intérêt pour la médecine. J’ai pratiqué plusieurs sports. À l’adolescence, j’ai découvert le cyclisme sur route. J’ai eu la piqûre et j’ai fait de la compétitions quelques années. J’ai pu y découvrir ce qu’est la rigueur de l’entraînement, le stress des compétitions, les beaux moments et les échecs. Après avoir eu mon lot de blessures pour lesquelles j’ai parfois été mal conseillée, j’ai compris à quel point les athlètes doivent être bien entourés pour performer. »

Q. Quel est ton rôle exactement aux Jeux et avec quel sport?
R.
« Je suis médecin de l’équipe canadienne de patinage de vitesse sur courte piste. Je suis dédiée à 100% à cette équipe pour la durée des Jeux. Depuis le début du dernier cycle olympique, donc depuis 4 ans, je travaille et je voyage avec cette équipe, notamment pour les Coupes du monde. Je suis donc une aisance à travailler avec les athlètes et l’équipe de soutien intégré puisqu’on se connaître très bien. Je travaille étroitement avec la physiothérapeute de l’équipe, Émilie Turner, qui est également de l’équipe. J’accompagne l’équipe aux entraînements et je fais la couverture sur le bord de la glace lors des journées de compétition pour prodiguer des soins aigus en cas de blessure ou d’urgence. Le patinage de vitesse sur courte piste est un sport de course avec beaucoup de vitesse; des chutes peuvent arriver à tous moments. Je suis aussi également sur place pour le traitement des petites blessures du quotidien et pour le suivi des problèmes de santé plus chroniques. »

Q. Qu’est-ce qui te rend le plus fière dans ton métier après une journée de travail?
R.
« Le sentiment d’avoir été utile et d’avoir fait la différence. Quand j’ai décidé d’appliquer en médecine, c’était pour devenir médecin du sport. En espérant un jour travailler avec des athlètes de haut niveau et goûter, à nouveau mais différemment, à l’intensité du milieu du la compétition. Accompagner une équipe aux Jeux, ça peut paraître cliché, mais c’est un rêve pour moi ! Je me sens vraiment choyée de pouvoir vivre cette expérience. »

Q. Quelles activités aimes-tu pratiquer?
R.
« Je bouge ou je vais jouer dehors. Je suis convaincue que le sport est thérapeutique. Ça permet non seulement de développer ses propres capacités physiques, mais aussi de libérer le stress et de voir plus clair. Ça donne aussi l’opportunité de partager de beaux moments avec les amis ou la famille. »

Q. Raconte-nous un moment où tu as appris quelque chose d’important dans ta carrière en tant que médecin du sport et que tu appliques encore aujourd’hui?
R.
« Assez rapidement je me suis rendue compte que les athlètes sont en effet des machines, mais ils et elles ne sont pas des robots ! Ce sont des individus avec une personnalité, un vécu, des croyances, des craintes et des objectifs qui leur sont propres. Si on ne prend pas tout cela en considération, le plan de traitement ne sera pas respecté ou ne sera pas adéquat. Il faut travailler en équipe avec les entraîneurs et les autres membres de l’équipe de soutien intégré pour s’assurer de prendre les bonnes décisions médicales avec l’athlète. »

Q. Qu’est-ce qui te passionne dans ton métier?
R.
« Il y a plusieurs choses ! Le privilège d’assister à tous ces beaux moments sportifs. Le travail d’équipe et les liens que nous développons avec les athlètes et les autres membres de l’équipe. Le fait que c’est un travail stimulant et intense ! Il faut constamment s’adapter et trouver des solutions. »

Q. Que ressens-tu en voyant les athlètes que tu traites atteindre leur rêve?
R.
« Beaucoup d’émotions ! De la fierté et de la joie. Je me sens choyée de pouvoir partager ces moments avec eux. »

Q. Pourquoi la médecine sportive vs médecine générale?
R.
« Pour tout l’aspect musculo-squelettique et le fait de travailler dans le milieu du sport. C’est loin d’être routinier et j’apprends tous les jours. Il faut savoir gérer l’incertitude, faire preuve de jugement et s’adapter en fonction du sport, du lieu, du calendrier de compétition et de l’athlète. C’est un domaine extrêmement valorisant qui satisfait ma curiosité et mon désir de me dépasser. Ça me permet de vivre des expériences uniques, intenses et de rencontrer des personnes inspirantes, en plus de pouvoir voyager. »