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Crédits photos : La Presse /Photo courtoisie de Myriam Paquette / INS Québec

Parcours professionnel

Profession : Physiologiste de l’exercice
Jeux olympiques : Tokyo 2020
Sport attitré à Tokyo 2020 : Paranatation

Q. Est-ce qu’il y a un moment précis dans ta vie où tu t’es dit que tu voulais travailler avec les athlètes de haut niveau ou qui se rendraient aux Jeux olympiques/paralympiques ?
R. « Je dirais que mon intérêt s’est développé au cours de mon baccalauréat en kinésiologie. J’ai avant tout aimé le défi d’optimiser l’entraînement pour des athlètes de haut niveau. Cette passion pour l’aptitude du corps à s’adapter à l’entraînement m’a dirigé vers l’INS Québec et m’a amené à travailler avec des athlètes olympiques et paralympiques et je me sens très privilégiée de les accompagner en ce moment aux Jeux. »

Q. De quelle façon encourages-tu tes athlètes chaque jour pour continuer à s’entraîner et atteindre leurs objectifs ?
R. « Avec l’athlète, les entraîneurs et les membres de l’équipe de soutien intégré (ÉSI), nous identifions les objectifs de l’athlète et nous mettons en place un plan pour que celui-ci puisse les atteindre. Nous mettons également en place une série de tests pour évaluer la progression vers ses objectifs et pour adapter le plan au besoin. Cette méthode permet à l’athlète de mieux définir ses objectifs et contrôler la progression vers ceux-ci. J’essaie aussi d’apporter mon énergie et mon attitude positive à chaque séance d’entraînement dans le but de créer un climat engageant pour les athlètes. »

Q. Quel est ton rôle exactement pour les Jeux et avec quel sport?
R. « J’apporte mon soutien aux équipes de paranatation et de paracyclisme. Les deux sports sont aux Jeux paralympiques de Tokyo, mais ont lieu dans des villes différentes (Tokyo pour la paranatation/Izu et Fuji pour le paracyclisme). Tout en supportant l’équipe de paracyclisme à distance durant les Jeux, je suis pleinement impliquée avec la paranatation. J’agis comme physiologiste de l’exercice et comme cheffe de l’équipe de soutien intégré (ÉSI). En tant que physiologiste, j’ai plusieurs tâches : je conseille les entraîneurs sur l’entraînement des athlètes; je m’occupe de la planification de l’affûtage; je monitore l’état de fatigue et la réponse à l’entraînement des athlètes pour aider les entraîneurs à ajuster l’entraînement dans le but d’atteindre le sommet de performance au jour J; je conseille et supervise les athlètes en ce qui a trait aux plans d’échauffement et de récupération; j’aide les athlètes et les entraîneurs à se préparer à faire face aux contraintes environnementales, notamment le décalage horaire et la chaleur dans ce cas-ci aux Jeux. Comme chef d’équipe de l’ÉSI, je coordonne les services de soutien à la performance de l’équipe. »

Q. En quoi la préparation psychologique et physique des athlètes est-elle différente pour les Jeux qu’une autre compétition?
R. « À l’échelle de l’année d’entraînement, la préparation des Jeux est similaire à la préparation d’une compétition majeure au niveau physique, dans le sens qu’il s’agit du pic majeur de performance de l’année, et que tout l’entraînement est organisé pour obtenir un sommet de performance au jour J. Mais la compétition paralympique s’inscrit également dans un cycle d’entraînement de quatre ans (cinq ans cette fois-ci!), un plan quadriennal, où les interventions, les projets d’innovation, les programmes d’entraînement, le choix des compétitions, sont tous orientés pour obtenir un sommet de performance à la fin des quatre années. »

Q. Partage-nous un conseil important à tes yeux dans ton domaine?
R. « À ma toute première journée à l’INS Québec, il y a six ans, Nicolas Berryman, qui était alors physiologiste de l’exercice m’a demandé quels défis j’entrevoyais au sein de mes nouvelles fonctions. Je lui ai répondu quelque chose en lien avec les connaissances et l’expertise du domaine pour être un bon physiologiste de l’exercice. Il m’a répondu : « Le plus grand défi, c’est de créer une relation de respect et de confiance mutuelle avec les entraîneurs et les équipes avec lesquelles tu travailles. Sans cette relation forte, impossible d’avoir un impact positif sur l’équipe ». C’était un précieux conseil, et tellement vrai ! »

Q. Dre Andréane Bourgeois est également sur place dans le cadre des Jeux paralympiques pour la paranatation. Quelle est votre collaboration?
R. « Avec tous les membres de l’ÉSI, nous communiquons quotidiennement tout au long de l’année, mais de façon encore plus intensive durant les camps préparatoires et les Jeux. Nous discutons de l’état de santé et de la performance des athlètes afin d’optimiser nos services et offrons des conseils aux entraîneurs. En travaillant ensemble et en se côtoyant pratiquement 24/7 durant ces camps et compétitions, nous tissons des liens forts entre nous qui nous aident à travailler efficacement en équipe le reste de l’année. »

Q. Qu’est-ce qui te passionne dans ton métier?
R. « Je suis une passionnée. Si je suis ici, c’est parce que j’ai suivi mes passions. Ce qui me motive le plus comme physiologiste de l’exercice, c’est d’aider des athlètes et des entraîneurs à atteindre leur rêve. Les athlètes, les entraîneurs et les autres membres de l’ÉSI m’apportent tellement au quotidien. »

Q. Comment concilies-tu travail et vie personnelle?
R. « Il y a des moments où le travail occupe mon temps presque 24 heures sur 24 comme en ce moment [rires], mais en dehors de ces moments, je suis très douée pour décrocher ! Les soirs et les fins de semaine, l’ordinateur est fermé, je ne consulte pas mes courriels, je fais du sport et je passe du temps en famille et avec les amis. »